On s’intéresse souvent à la pollution de l’air extérieur, sans trop parler de l’air intérieur. Pourtant, ce dernier peut être 5 fois plus pollué que l’air que nous respirons à l’extérieur.

Qu’est-ce que la pollution intérieure ? Quelles sont les principales causes de cette pollution? Quelles peuvent être les conséquences pour la santé de l’Homme ? Et comment y remédier ? Focus sur la qualité de l’air intérieur et les solutions pour l’améliorer.

Qu’est-ce que la pollution intérieure ?

À la différence de la pollution de l’air extérieur, la pollution intérieure désigne la pollution présente dans les environnements clos tels que le bureau ou l’habitation. Elle se caractérise par l’exposition à des polluants qui peuvent être des particules et fibres, des bio contaminants (moisissures, allergènes ou acariens) ou encore des polluants chimiques, comme des composés organiques volatils (COV), le monoxyde de carbone ou de l’oxyde d’azote.

Les causes de la pollution de l’air intérieur

Pour différentes raisons, l’air qu’on respire à la maison reste la plupart du temps très pollué. Mais quelles sont les causes de cette pollution ? Voici les principales.

Les activités quotidiennes de l’Homme

La quasi-totalité des activités humaines produit des résidus qui détériorent la qualité de l’air intérieur. En effet, le simple fait de respirer dégage du dioxyde de carbone et rend l’air pollué. S’ajoutent à cela les bricolages qui produisent des poussières non perceptibles, mais qui ne sont pas pour autant sans danger. L’utilisation des parfums, d’aérosol ou de produits ménagers libère également des particules qui favorisent la pollution de l’air intérieur.

Le taux d’humidité élevé

Le taux d’humidité d’une maison joue également un rôle prépondérant dans la pollution de l’air intérieur. Un environnement humide est propice au développement de micro-organismes, de champions et de moisissures qui détériorent la qualité d’air. L’humidité libère également des composés volatils dangereux. Ces derniers proviennent de la dégradation des matériaux de construction tels que les papiers peints ou la peinture.

La pollution extérieure

La pollution de l’air extérieur peut également détériorer la qualité de l’air à l’intérieur de la maison. Cela est fréquent si la maison se situe en ville, à proximité d’une usine ou d’une exploitation agricole qui utilise des pesticides et/ou produits chimiques. Les particules nocives souvent invisibles entrent alors par les portes ou les fenêtres pour ensuite se déposer dans l’habitation et polluer l’air qui s’y trouve.

Conséquences de la pollution de l’air intérieur

qualité de l'air intérieur

La mauvaise qualité de l’air intérieur a été associée à l’asthme, à la fatigue et à certaines maladies pulmonaires.

La pollution de l’air intérieur peut avoir des conséquences sur le bien-être et la santé des habitants. Celles-ci varient en fonction de la durée d’exposition aux polluants.

Les conséquences immédiates

La mauvaise qualité de l’air intérieur se reconnait par une irritation des yeux, du nez et de la gorge, notamment chez les personnes sensibles. L’exposition à une concentration élevée de polluant peut également entraîner immédiatement une toux ou un trouble de la respiration.

Ces problèmes peuvent également avoir un impact très négatif sur votre maison elle-même. La fumée peut tacher les murs tout en incrustant les tissus d’ameublement et les vêtements avec des odeurs, tandis que l’humidité peut – si elle est laissée à elle-même – pourrir et endommager le bois et le plâtre. Les aérosols, quant à eux, sont capables de laisser des spores dans leur sillage, tandis que la pression des sprays eux-mêmes peut décolorer et brûler les tissus.

Les conséquences à long terme

Sur le long terme, la pollution de l’air constitue une source de maladies chroniques qui peuvent parfois être graves.

Intoxication au monoxyde de carbone

Dans un environnement intérieur pollué, les habitants respirent du monoxyde de carbone à la place de l’oxygène. Indétectable, le monoxyde de carbone entre dans le sang et empoisonne petit à petit la personne. Les maux de tête, les vertiges, les nausées et la fatigue restent les premiers signes qui devront alerter le malade. Par la suite, la personne perd la faculté de marcher. Elle aura également des problèmes de somnolence. En absence d’intervention, la personne peut même en mourir si le taux de monoxyde de carbone est trop élevé.

Syndrome de bâtiments malsains

L’exposition de longue durée à des composés volatils organiques (COV) peut entraîner le syndrome de bâtiments mal sains. Ce dernier se caractérise par des maux de tête, une difficulté de concentration, une fatigue ou une irritation de la peau.

Allergies et l’asthme

La pollution de l’air intérieur peut également provoquer des pathologies comme l’asthme, une rhinite, une conjonctivite ou des allergies. Une personne sur trois dans les pays industrialisés comme la Grande-Bretagne et la Belgique en est victime.

Cela est dû à la pollution des particules fines provenant de fumée, des pollens ou encore des fibres et moisissures.

Une étude de l’Université Johns Hopkins a révélé que la pollution à l’intérieur est, en fait, deux fois plus grave que la pollution à l’extérieur et est une cause d’asthme chez les enfants, parmi de nombreux autres symptômes qui peuvent aussi nuire aux adultes. Un grave problème réside dans le fait qu’il n’existe pas de réglementation sur la pollution de l’air à l’intérieur des maisons.

Cancers

L’exposition prolongée à certains polluants peut conduire à l’apparition de cancer, notamment du poumon. C’est le cas en effet de la fumée de tabac, du radon et de l’amiante.

Comment améliorer la qualité de son air intérieur ?

Il existe de nombreuses façons de déterminer la qualité de la température de l’air intérieur.

La façon la plus rapide de vérifier la qualité de l’air de votre maison est d’utiliser un kit d’analyse de la qualité de l’air domestique. Ceux-ci sont relativement bon marché et faciles à obtenir auprès d’Amazon.

Ces derniers se sont considérablement améliorés au cours des dernières années et fournissent une indication de la qualité de l’air que l’on rapporte être de 80 à 90 % aussi efficace qu’un test professionnel coûteux.

La qualité de l’air est ainsi vitale pour l’Homme. Heureusement, de simples gestes quotidiens et de bons réflexes suffisent pour améliorer la qualité de l’air intérieur et protéger sa santé.

Commencer par ôter les chaussures

Lorsque vous entrez dans votre maison, assurez-vous d’enlever vos chaussures pour éviter d’apporter des produits chimiques, du pollen, de la saleté et de la poussière à l’intérieur. Si vous avez un porche, c’est une bonne idée de laisser vos chaussures d’extérieur ici ou juste à l’intérieur de la porte d’entrée si vous n’avez pas de porche.

Faire régulièrement le ménage

Le ménage permet d’éliminer les poussières, les allergènes et tout autre contaminant qui favorisent la pollution de l’air. Il est donc important de passer régulièrement l’aspirateur et d’épousseter les meubles avec un linge humide. Un paillasson à l’entrée de la maison permet aussi d’éviter les polluants déposés sur les chaussures (produit chimique et moisissures notamment).

Les polluants et les toxines vivent et se reposent dans les fibres d’un tapis, longtemps après leur introduction. Même si vous gardez votre maison bien ventilée et bien propre ailleurs, les tapis sont une source importante de spores persistantes et nuisibles qui sont incroyablement nuisibles pour la santé. Il en va de même pour vos meubles – le nettoyage des canapés, fauteuils et chaises de toutes les autres caractéristiques d’une maison, surtout s’ils sont faits de tissus, est essentiel à la propreté de son environnement et à la qualité de l’air.

Ne pas utiliser d’aérosols

Les aérosols sont un autre produit dangereux de tous les jours qui, même s’il peut sembler peu pratique, il est important de les éviter ou de les éliminer complètement.

L’inhalation des produits chimiques nocifs d’un aérosol peut provoquer des réactions cutanées, aggraver les allergies et déclencher des problèmes cardiaques qui peuvent être mortels.

Bien choisir ses matériaux de construction

En cas de nouvelles constructions ou de rénovations, il est primordial de faire le bon choix sur les matériaux à utiliser. Il faut opter pour ceux à faible teneur en composés organiques volatils (COV) que ce soit pour la peinture, les solvants, les meubles, le revêtement de sol, etc.

Entretenir les appareils de ventilation

L’entretien régulier des appareils de ventilation joue un rôle essentiel dans l’assainissement de l’air intérieur. Au fil des années, les poussières et les polluants s’accumulent dans les systèmes d’aération et polluent l’air. Leur entretien et lavage permet ainsi d’éliminer ces résidus.

Exit la fumée de cigarette

Bien qu’il y ait moins de fumeurs, le tabagisme demeure l’une des principales causes de l’inhalation de polluants dangereux dans la maison.

Si vous fumez, essayez de le faire à l’extérieur, même si vous n’avez pas d’enfants. La fumée de cigarette contient plus de 4 000 produits chimiques, dont 43 composés cancérigènes connus qui s’accumulent dans votre maison lorsque vous fumez. Cela n’endommage pas seulement la propriété, mais aussi votre propre santé et celle des personnes qui vous entourent.

Réduire l’humidité

Il est essentiel de maintenir le taux d’humidité de la maison aux alentours des 45 %. Pour ce faire, on peut faire fonctionner la hotte de la cuisine et le ventilateur de la douche, assécher tout dégât d’eau ou encore éviter d’étendre le linge à la maison. On peut même recourir à un déshumidificateur.

Installer des purificateurs d’air

Si vous avez de jeunes enfants ou souffrez d’allergies, vous voudrez peut-être investir dans un purificateur dair. Ces petits appareils électriques se branchent dans la prise murale et purifient l’air ambiant. Si vous habitez le long d’une route principale achalandée, ils peuvent vous aider à éliminer les particules qui se trouvent à l’intérieur de votre maison ou le pollen qui peut parfois venir de l’extérieur lorsque vous ouvrez et fermez les portes et fenêtres extérieures.

Pensez également aux bougies en cire d’abeille 100% naturelles qui réduisent les contaminants dans votre maison en plus de sentir divinement bon et de créer une ambiance merveilleuse.

Miser sur les plantes d’intérieur

Une autre façon simple, esthétique et rapide d’assurer la qualité de l’air est d’acheter des plantes d’intérieur. Ils s’efforcent de produire de l’air plus propre et plus frais pour votre maison, avec très peu d’entretien (à part l’arrosage).

Certaines plantes d’intérieur peuvent vraiment aider à éliminer les toxines de l’air de votre maison, tout en fournissant de l’oxygène supplémentaire. Ils constituent également un excellent ajout à n’importe quelle maison.

Pour connaître les meilleures plantes d’intérieur, c’est par ici.

Utiliser les huiles essentielles

L’utilisation des huiles essentielles est un moyen de réduire les mauvaises odeurs dans votre maison qui sont associées à une mauvaise qualité de l’air.

Choisir vos huiles essentielles avec soin et les utiliser dans les bonnes quantités est important pour une utilisation en toute sécurité.

Installer des détecteurs de fumée, de radon et de monoxyde de carbone

Bien que les maisons soient tenues par la loi d’avoir des détecteurs de fumée, leur importance dans le maintien de la qualité de l’air est sous-estimée. Assurez-vous que vos détecteurs de fumée et de monoxyde de carbone fonctionnent – ils détecteront la fumée et les gaz nocifs, ainsi que la chaleur et le feu.

L’achat d’un détecteur de radon, gaz inodore et incolore qui a néanmoins un impact assez grave dans certaines régions du pays, est un moyen rapide et facile de s’assurer que votre maison ne contient pas ce gaz. Elle affecte particulièrement les sous-sols et autres zones plus humides.

La qualité de l’air intérieur joue un rôle vital pour l’Homme. Sa pollution ne présente pas de danger alarmant au départ, mais sur le long terme elle peut être responsable de maladies chroniques graves, voire même mortelles. Heureusement, des gestes simples permettent de prévenir toutes ces conséquences néfastes. L’essentiel est ainsi de connaître les sources de la pollution de l’air intérieur afin de les limiter au maximum. Il faut ensuite assainir l’air pour le maintenir à la fois pur et sain.